KILLERS !

La pièce. Cette satire fut créée le 27 avril 1999 par la troupe de l'Étrange Théâtre de Liège dans une mise en scène remarquable de Sylvio Pirrera. Elle ne comporte qu'un seul décor et fait vivre deux personnages. Une petite difficulté technique apparaît dans la scène 2 du premier acte. Trois solutions existent. Tout d'abord, la jouer telle qu'elle est écrite, comptant sur l'écoute du public et les qualités de mime du comédien interprétant Gérard. Il est possible également de remplacer la voix off par un comédien interprétant le rôle du directeur. Enfin, solution que l'Étrange Théâtre adopta avec succès, des diapositives décrivant les épreuves et le comédien jouant Gérard mimant ses réactions.

Une réussite sociale fulgurante peut révéler les profondeurs d'une personnalité et, accessoirement, briser l'harmonie d'un couple. Une femme abandonnée, humiliée et victime "du système", si elle est capable d'utiliser ce même système pour se venger, peut s'avérer impitoyable.

 

 

GÉRARD. Ce rôle créé par Sylvio Pirrera représente un personnage dynamique et qui ne demande qu'à bien faire. Après avoir végété quelques années, il a enfin trouvé sa voie. Ce boulot de commercial qu'il accepta tout d'abord pour se rapprocher de sa copine, l'amuse. Même s'il conserve pour sa belle un discours ironique vis à vis de l'entreprise, il commence petit à petit à découvrir qu'il a trouvé sa voie. Il a d'ailleurs reçu, cet après-midi, une invitation du PDG de très bonne augure.

 

SYLVIE. Personnage créé par Sonia Braive, Sylvie a fait une maîtrise de philo. Mais comme il faut bien vivre, elle a trouvé un boulot de caissière dont elle arrondit les appointements par de petits détournements. Philosophe, méprisant le système, amoureuse de son Gérard qu'elle a choisi parce qu'il n'était pas très intelligent et dont la naïveté l'amuse, elle prend la vie avec nonchalance. Son existence est un choix, mais il suffirait de peu de choses pour qu'elle exploite le système à son avantage. Elle serait, dans ce cas, d'autant plus implacable qu'elle n'y croit pas.